On a tous connu cette situation : vous allez chez le coiffeur avec une idée bien précise, photo de célébrité en main, et vous ressortez avec une coupe… disons, unique. Ce décalage entre votre demande et le résultat final, c’est un classique des incompréhensions client-fournisseur.
Chez un thérapeute on s’attend à être écouté et compris, et la communication joue un rôle crucial. Pourtant des différences de perception ou d’interprétation peuvent engendrer des malentendus. Explorons ensemble une anecdote vécue chez le coiffeur, et décryptons ensemble comment éviter la « coupe ratée » dans une relation thérapeutique.
Le projet
Ce jour-là j’ai la vingtaine, et le moral dans les chaussettes. Je ne sais pas quoi faire pour me sentir mieux. J’ai envie de changer de tête, alors je prends RDV chez le coiffeur.
J’ai l’espoir secret d’être métamorphosée en princesse à ma sortie.
Pour être sûre de mon coup, je vais chez un coiffeur salué comme meilleur ouvrier de France : ça devrait le faire !
J’arrive avec quelques minutes d’avance. La personne avant moi est très belle avec ses cheveux gris, une coupe sophistiquée avec un carré court très asymétrique.
Ça commence
C’est mon tour, je m’assois sur le fauteuil.
L’échange est bref sur ce que je souhaite comme coupe. Surement trop bref. J’ai certainement dû dire « une coupe qui me change un peu… » Arggh…. Erreur : 1ers coups de ciseaux. Une longue mèche tombe.
La petite voix dans ma tête s’affole : « mais c’est trop court ! qu’est-ce qu’il fait ? » l
La peur me gagne. J’ose ouvrir la bouche et exprimer de manière édulcorée ma surprise.
Retour parmi nous
J’ai l’impression que le coiffeur sort de transe et redescend sur Terre avec moi, dans le salon de coiffure. Il reprend ses esprits et va couper moins court du côté droit.
Je me rends compte qu’il était en train de me faire la même coupe de cheveux que la personne d’avant. Mais moi ce n’est pas ce que j’avais demandé et encore moins imaginé !
La déception
Horreur ! je me retrouve avec 2 longueurs de cheveux très différentes. La politesse m’impose à le remercier et payer. Dès le seuil franchi, je pleure ! et je me réfugie chez un autre coiffeur qui répare comme il peut le mal fait à mes cheveux… mais pas ma déprime initiale !
Constat
Mon porte-monnaie en a pris un coup, j’ai une sale tête, et en plus je suis toujours aussi déprimée.
Quelle est ma part de responsabilité dans ma formulation ?
Quelle est la part de responsabilité de ce coiffeur qui a fait un amalgame avec une autre cliente?
Conclusion
En somme, une bonne thérapie, c’est un peu comme une bonne coupe de cheveux : ça demande parfois du temps, de la précision et une bonne dose d’écoute.
Parce qu’au fond, personne ne souhaite sortir d’une thérapie avec l’équivalent d’une frange mal taillée. Alors, la prochaine fois que vous démarrez un projet, pensez à ce fameux rendez-vous chez le coiffeur : mieux vaut en dire trop que pas assez… pour éviter les (mauvaises) surprises !
Vous êtes unique et vous méritez d’être écouté et compris. Mon rôle est de préciser, reformuler et m’ajuster à vous. Alors contactez-moi si vous avez des questions (sauf si le motif est capillaire 😊.)
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