Partons d’un constat : aujourd’hui nous avons acquis de nombreux droits, dans tous les domaines. Rappelons-nous que certains avant nous se sont battus pour acquérir ses droits. Les avancées sont devenues des normes banales dans nos vies quotidiennes. Pourtant, à quoi ressemblait la vie avant ces évolutions ?
Cet article vous invite à réinterpréter votre histoire familiale à travers 10 dates clés qui ont changé les Droits des femmes en France. Quels étaient les choix possibles avant ces dates ? Quelles souffrances ont vécu vos aïeules ? Pourrait-il y avoir une résonance aujourd’hui avec votre propre vie ?
A quoi sert l’analyse transgénérationnelle?
L’analyse transgénérationnelle, quand elle est abordée au travers d’un contexte historique, permet de :
- comprendre certains évènement vécus par la famille (traumatisme, choix…),
- porter un regard différent sur les situations,
- pardonner
- se pardonner.
Intégrer l’évolution des droits des femmes à l’analyse transgénérationnelle permet de se projeter dans leurs époques où leur liberté est limitée par leurs contraintes (travail dès le plus jeune âge, accès à l’éducation, catégorie sociale, soumission dans la vie de couple, obligation de la vie de famille, violence, mœurs et religion, sexualité et fécondité…)
Chaque date fait référence à une évolution, et propose des hypothèses d’interprétation.
1804 : le code Civil mentionne que la femme doit obéissance à son mari
La femme est donc soumise aux choix et décisions de son mari. Peut-être même à la violence verbale physique ou sexuelle.
1850 : l’école est enfin obligatoire pour les filles… à la ville !
Il y a une condition sur la taille de la commune. Est-ce qu’à la campagne on a besoin de bras pour travailler et s’occuper des enfants ?
1920 : Contraception et avortement sont interdits
L’avortement illégal existe. Pour ça, il y a les « faiseuses d’anges ». Il est pratiqué dans des conditions de peurs (sanitaires, pêché religieux, honte, hors la loi, jugement,…)
1944 : droit de vote des femmes
L’Etat remercie les femmes de leur participation à l’effort de guerre, lors de la 2ème Guerre Mondiale. Elles font leur travail déjà pénible, plus celui de leur mari et fils qui se sont sacrifiés à la guerre.
1965 : sans autorisation du mari, la femme peut ouvrir un compte en banque et travailler.
C’est-à-dire qu’avant elle travaillait mais son salaire était géré par son mari. A-t-elle dû faire face à une contrepartie pour user de son argent librement ?
1967 : la contraception est possible
Si elle est possible, est ce que tous les médecins acceptent ? Font-ils la part entre leur métier et leurs croyances personnelles ? Peut-être pas, puisqu’en 1993 une loi sanctionne l’entrave à l’IVG.
1975 : le divorce par consentement mutuel est applicable
Un soulagement pour certaines femmes qui pourront divorcer. D’autres femmes resteront marié car par exemple, leur mari refuse le divorce ou par convenance sociale pour faire plaisir aux familles, pour ne pas porter la honte, ou tout simplement « parce que chez nous ça ne se fait pas ».
1975 : légalisation de l’IVG
Merci Simone Veil. C’est la fin des poursuites pour avortement illégal.
La loi autorise les femmes à avorter dans de meilleures conditions, même si la honte et la culpabilité restent tabou. La loi les autorise à choisir… même s’il s’agit d’abus.
1980 : définition du viol dans la loi
Qui dit définition, dit reconnaissance. Avant cette date, le viol n’est pas considéré comme un crime. Gisèle Halimi est la 1ère avocate française à plaider contre un viol en 1978, et participe au changement de loi. Malheureusement, malgré les condamnations, ces actes perdurent encore chez les enfants, les femmes et les hommes.
2013 Abolition sur la loi obligeant le port du pantalon.
Y a-t-il encore d’autres lois napoléoniennes obsolètes, mais en vigueur ?
Pour conclure
En revisitant ces 10 dates clés de l’histoire des droits des femmes, nous nous sommes immergés dans une réflexion transgénérationnelle.
Votre point de vue sur votre histoire familiale a probablement changé, ou des questions sont en suspens.
Quels secrets, quels choix, quels traumatismes ont pu être transmis de génération en génération ? Dans quelle mesure les évènements traumatisants vécus par vos aïeux impactent-ils maintenant votre vie ? En quoi sont-ils liés à vos difficultés ?
Si vous souhaitez explorer cette voie plus en profondeur, vous pouvez consulter un praticien en analyse transgénérationnelle pour vous accompagner dans cette démarche et ouvrir la porte à une compréhension plus profonde de votre héritage familial, et de son impact sur vous.
L’accompagnement permet de mettre à jour des croyances obsolètes, des schémas reproductifs, des secrets, et où l’Histoire devient un moyen de réinterpréter « son histoire ».